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Test de Harvestella, le vide a trouvé un nouveau nom

Prenez le temps de gérer vos plantations avant de repartir à l'aventure au cœur de la région.

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L’année 2022 aura été particulière du côté de Square Enix. Entre nouvelles licences et valeurs sûres, la société japonaise a su montrer du très bon, mais également du très mauvais. Pour cette fin d’année, il semble que la qualité ne soit pas au rendez-vous. Après un Star Ocean: The Divine Force qui peine à convaincre pour un épisode crucial, c’est au tour de Harvestella, la nouvelle licence de la firme, de décevoir par sa proposition sans originalité, et qui baigne dans les clichés.

Ce test de Harvestella a été réalisé sur PC avec une version fournie par l’éditeur.

Depuis le succès de Stardew Valley, de nombreux développeurs et éditeurs ont cherché à capitaliser sur le mélange du RPG et de la simulation de vie. Un pari qui n’aura que rarement fonctionné pour un autre que l’indépendant, et qui ne réussi pas non plus à Square Enix. Mais il est difficile de dire ce qui gêne le plus dans Harvestella entre son histoire déjà-vu, son système de ferme inutile ou ses combats lambdas.

L’album photo de Square Enix

Tous les habitants de ce monde craignent le Quietus, une apocalypse saisonnière frappant à la fin de celles-ci. Quiconque y est exposé est voué à mourir, et les Augures veillent au bon déroulé de ces événements. Mais une jeune femme amnésique y survit, ne s’exposant qu’à un léger malaise. Retrouvée par le médecin de Lèthe, elle cherchera à mettre fin à ces Quietus en s’alliant à des personnages venus de tous les horizons.

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La reine rouge, le monolithe a l’origine du Quietus

Si son scénario peut éveiller la curiosité au premier abord, le tout s’embrouille très vite. Entre voyage dans le temps, amnésies à répétitions ou encore l’absence d’explications concernant le personnage principal, on ne progresse pas vraiment. On suit bêtement le cours de l’histoire, reliant quelques points principaux de cet univers, mais en comprenant difficilement notre implication. Rien de tout cela ne semble d’ailleurs jamais se développer à un quelconque moment.

Un sentiment qui se couple à une impression de déjà-vu persistante, tant les personnages rencontrés en route et les grandes lignes du scénario font échos aux autres jeux de Square Enix. Le héros amnésique doté de capacités hors normes capable de survivre à une apocalypse, les personnages secondaires rigolos mais touchants dont l’un à un aspect androgyne, une prophétie de fin du monde… Du classique très mal exploité, et qui ne joue pas en faveur du jeu, surtout lorsque le gameplay ne suit pas.

Arroser, planter, explorer, une routine lassante

Difficile de savoir ce qui peine le plus à fonctionner dans Harvestella. La gestion de sa ferme, très classique, ne propose rien de neuf, en plus de s’avérer particulièrement secondaire tout au long de l’aventure. Préparer la terre, planter les grains, arroser, et attendre que cela pousse pour récolter et revendre le tout en espérant glaner quelques pièces. Les ingrédients obtenus peuvent bien être utilisés pour faire la cuisine, mais à quoi bon quand cela ne fait que perdre du temps dans une histoire censée en manquer.

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Si vous aimez répéter les mêmes corvées quotidiennement, la ferme d’Harvestella est idéale

Car oui, le Quietus se rejoue à chaque fin de saison, pressant l’héroïne à y mettre fin le plus rapidement possible. On se retrouve alors poussé à l’exploration pour avancer à toute allure, tandis que le compteur de la journée tourne. Traversant différents environnements et décors, on s’attaque aux monstres qui se dressent face à nous pour dénouer l’intrigue. Un bestiaire par ailleurs bien pauvre, et qui ne fait pas preuve d’une once d’originalité. Toutefois, le jeu offre plusieurs classes aux styles uniques, et qu’il est possible de changer pendant un affrontement.

Ces dernières n’ont rien de révolutionnaire, puisqu’il s’agit de mages et combattants affiliés à différents éléments. Cependant, ce sont vos compagnons qui vous permettent d’adopter ces nouvelles classes en les recrutant au fil de l’aventure. Et si leurs arbres de talents permettent d’étoffer vos possibilités en combat, ces derniers manquent clairement de dynamisme. On se contente de donner des coups, les recevoir, lancer un sort et manger un bout pour récupérer. Rien de transcendant, surtout quand vos compagnons sont souvent plus efficaces que vous pour infliger des dégâts. Au final, mieux vaut rester en retrait, et se contenter de lancer des sorts en tant que mage.

Du vide, encore et toujours

L’exploration ne vient par ailleurs pas du tout rattraper l’expérience de l’utilisateur, le jeu semblant avoir quelques années de retard à ce niveau. S’il est évident qu’il a été pensé avant tout pour fonctionner sur Switch, Harvestella offre des décors plats et vides. Chaque segment se compose de quelques couloirs où sont posés ça et là des coffres et ennemis. Il est bien possible de débloquer des raccourcis pour revenir plus rapidement la journée suivante, mais les points de sauvegarde sont fréquents et permettent de se téléporter à un point précis de la zone.

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Si la direction artistique est colorée et plutôt jolie, s’attarder sur les détails dévoile de véritables horreurs

C’est notamment sur cette console que le jeu trouve son véritable intérêt. Au-delà de son aspect graphique au rabais, c’est un excellent compagnon de voyage. Il reste suffisamment prenant pour s’offrir des sessions plus ou moins courtes, et avancer à son rythme dans cette histoire. Seulement, ce divertissement à un coût, et tout le monde ne sera pas prêt à payer un jeu neuf pour une proposition aussi pauvre.

Même pour la console de Nintendo, c’est assez insultant de proposer un tel niveau visuel. D’autant plus que cette version semble souffrir d’un flou sur toutes ses textures, en plus de baisses de framerate fréquentes. Les joueurs PC, eux, devront se contenter d’un jeu graphiquement pauvre, avec pas grand chose pour relever le tout. C’est à se demander ce qui a poussé Square Enix à publier le jeu sur cette plateforme, au lieu d’en faire une exclusivité Nintendo. Si vous avez déjà joué à un RPG de cet éditeur, pas la peine de vous plonger dans Harvestella puisque c’est un jeu que vous avez déjà fait et qui ne propose rien d’assez intéressant pour en valoir la peine.

Le bilan du test de Harvestella

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Un jeu moyen qui ne va jamais au bout de ses idées

Encore une nouvelle licence pour Square Enix qui, une fois de plus, se trouve être un RPG. Et si mélanger ce genre avec celui de la gestion de ferme n’a rien d’original, Harvestella ne parvient pas à le rendre plus intéressant. Entre une histoire remplie de clichés, des combats oubliables, et une ferme à la limite de l’utile, on ne peut pas dire qu’il coche les cases du bon RPG. Pour autant, tout n’est pas à jeter, et le jeu profite d’une durée de vie assez conséquente pour en faire un agréable compagnon de voyage sur la Switch.

Les points forts

  • La possibilité de changer de classe à tout moment
  • Un jeu sympathique sur console portable
  • Une direction artistique mignonne

Les points faibles

  • Un scénario déjà-vu des milliers de fois
  • Un jeu daté graphiquement
  • La sous-exploitation de la ferme
  • Un système de combat basique et pas très intéressant
  • Un prix trop élevé pour ce qu’il propose

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