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Test : Lysfanga joue avec le temps de façon amusante

Une épopée temporelle magnifique et jouissive

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Qu’un projet de fin d’études soit remarquable, ce n’est pas rare. Mais quand un studio comme Quantic Dream permet aux étudiants qui en sont à l’origine de le peaufiner avant de le commercialiser, c’est que quelque chose se démarque vraiment. Lysfanga : The Time Shift Warrior ne bouleverse pas les codes. Pas plus qu’il ne fait preuve d’originalité en basant sa mécanique principale sur le retour dans le temps. Pourtant, le projet de Sand Door Studio fonctionne bien tout en offrant un vent de fraîcheur.

Ce test de Lysfanga : The Time Shift Warrior a été réalisé sur PC avec une version fournie par l’éditeur.

Ce qui rend l’expérience si novatrice dans le titre, c’est en partie en liant hack ‘n’ slash et stratégie. Une combinaison existante, mais qui utilise les pouvoirs temporels à bien meilleur escient. Il n’est pas sans rappeler Lemnis Gate, qui proposait une arène où les joueurs s’affrontent en plusieurs manches, lesquelles permettaient de s’allier à son soi du passé. Et c’est exactement ce qui nous attend ici, mais contre l’ordinateur.

Une histoire de famille

Dans des temps immémoriaux, deux factions se battaient pour la domination d’Antala. Lorsque la paix fut enfin venue, des démons nommés Raxes ont surgit du néant pour mettre à mal cette alliance. Pour parvenir à les éradiquer, Qhomera réalisa le Rituel de l’Ascension, devenant une déesse, protégeant son peuple en érigeant une barrière et désignant un champion, le Lysfanga. Un demi-millénaire plus tard, ce pouvoir fut partagé entre deux jumeaux, Imë et Kehör.

Le personnage qu’incarne le joueur est Imë, la sœur, qui est d’ores et déjà une experte du maniement de l’épée. Le frère, quant à lui, était voué à devenir un mage puissant avant sa disparition. Seulement, en abandonnant son rôle, Kehör a affaibli les sphères temporelles de la déesse, permettant aux Raxes de revenir. Fort de ses devoirs de Lysfanga, Imë décide de mener l’enquête et repousser l’invasion. Mais en perdant la vie face à l’explosion d’un portail démoniaque, Qhomera vient à elle pour lui offrir un nouveau pouvoir. Désormais, la guerrière peut utiliser la magie du temps pour venir à bout des démons.

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La première rencontre d’Imë et Qhomera soulève bien des mystères

Les bases de cette histoire ont de quoi rendre curieux, notamment car Lysfanga : The Time Shift Warrior montre qu’il n’est pas manichéen. Qhomera dévoile bien vite un visage plus antipathique qu’il n’y parait. Le tout mis en exergue par la présence de Kehör dans les lignes ennemies. Mais rien de tout cela n’est vraiment exploité, ou en tout cas pas par le prisme d’Imë qui a une foi aveugle en sa déesse. Et les Raxes lui donnent facilement raison, puisqu’ils semblent méchants pour être méchants.

Il n’y a pas de meilleur allié que soi-même

S’il s’agit d’un hack ‘n’ slash, Lysfanga : The Time Shift Warrior est surtout un jeu de stratégie qui se joue en quelques secondes. Avant chaque combat, le joueur peut prendre le temps d’analyser le terrain, les ennemis et les chemins possibles. Mais une fois l’action lancée, il n’a que quelques secondes pour venir à bout d’un maximum d’ennemis avant de recommencer la boucle. Cependant, il sera cette fois-ci assisté par un écho de ses actions passées, une rémanence. Et c’est là tout le sel de ce jeu.

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Utiliser ses actions passées pour se lancer vers de nouveaux ennemis est la base

Chaque boucle permet de se lancer à l’assaut d’une partie des ennemis, dont il n’y aura plus besoin de s’occuper par la suite. Bien sûr, le jeu ne repose pas uniquement sur le fait de tuer ces créatures. Certaines d’entre elles demandent à être abattues en même temps, ou en les attaquant dans le dos. Il faudra donc, lors des essais précédents, préparer le terrain pour que les ennemis tombent au même timing, et attirer l’attention des créatures protégées. Coopérer avec les rémanences est capital, d’autant qu’Imë en possède un nombre limité.

Cela ne signifie pas que le jeu soit difficile pour autant, bien au contraire. Il existe de nombreuses solutions pour venir à bout des combats, et plus on avance, plus il devient facile d’en finir. Mais chaque affrontement est chronométré. Et ce n’est pas pour rien, puisque les développeurs ont offert la possibilité aux joueurs de recommencer jusqu’à battre le défi de temps. A la clé, la satisfaction d’avoir adopté la stratégie la plus efficace possible. Une récompense bien suffisante pour maîtriser les mécaniques.

Un univers haut en couleurs

Il n’est pas seulement question de combat pour le Lysfanga. Si c’est une partie importante de son aventure, l’exploration n’est pas en reste. Entre deux affrontements, le joueur peut découvrir des environnements magnifiques qui renferment de nombreux secrets. Il peut s’agir d’orbes Raxes qui permettront de débloquer des tableaux pour personnaliser sa base, de coffres contenant des tenues pour l’héroïne, ou des fragments de Rémanence. Lorsque 4 de ces derniers sont trouvés, Imë obtient une nouvelle rémanence en combat. Et même s’ils sont fermés, les niveaux profitent d’un design suffisamment solide pour récompenser les plus observateurs.

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Visible sur la gauche de l’écran, les orbes Raxes se cachent dans de petits coins

En se promenant à travers les actes, Lysfanga : The Time Shift Warrior dévoile des lieux très distincts. Tous sont cohérents avec l’histoire, offrant des décors à la fois anciens et très avancés technologiquement. Mais une petite ombre vient se glisser dans ce tableau pourtant coloré. Si le level design est plutôt efficace, la manière dont sont construits les niveaux manque un peu de finesse. On combat dans une zone fermée, avant d’avancer dans un couloir avec au moins deux embranchements dont l’un d’eux est marqué par l’entrée d’une nouvelle arène. Il suffit alors de l’éviter pour aller fouiller la zone et trouver les objets cachés.

Heureusement, ce n’est pas ça qui vient gâcher le plaisir. Et même si l’on regrette la seule présence d’un doublage anglais pour un jeu français, le jeu de Sand Door Studio ne démérite pas. Pour un premier pas dans le monde du développement, le studio s’offre une expérience aussi rafraîchissante que plaisante. Il n’aura pas fallu chercher à réinventer le genre du hack ‘n’ slash ou de la stratégie pour proposer un produit véritablement jouissif.

Le bilan du test de Lysfanga : The Time Shift Warrior

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Les premiers pas d’un studio qui a de bonnes idées et sait les déployer

Premier jeu de Sand Door Studio, né d’un simple projet étudiant, Lysfanga : The Time Shift Warrior est loin d’un titre amateur. Peut-être les développeurs ont-ils pu profiter de l’expérience de Quantic Dream, mais le résultat est bluffant. On regrettera l’histoire qui, bien que plutôt intéressante, reste trop classique, en plus de se priver d’un doublage français. Mais c’est un détail que l’on laisse volontiers de côté puisque tant dans l’exploration que les combats, Lysfanga sait comment exploiter ses mécaniques.

Les points forts

  • Des décors magnifiques pour un level design simple et efficace
  • La mécanique des rémanences apporte énormément de stratégie
  • Le gameplay est renouvelé tout au long de l’aventure
  • Pouvoir rejouer un combat pour améliorer son temps est addictif

Les points faibles

  • Une histoire intrigante mais bien trop classique
  • L’absence de doublage français
  • La structure du jeu peut être redondante

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