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Test de Metal: Hellsinger, le metal sur un piédestal

Toutes les strates de l’Enfer entendent résonner ses coups de feu à défaut de pouvoir entendre sa voix.

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Du metal, des démons et un arsenal pour venir imposer sa loi dans les tréfonds des Enfers, voilà une recette qui n’est pas sans rappeler le maître du Fast FPS : DOOM. Mais avec son titre, The Outsiders y ajoute une petite touche de jeu de rythme qui vient changer les règles. Dans Metal: Hellsinger, le massacre c’est sacré et ça se fait en suivant le tempo.

Ce test de Metal: Hellsinger a été réalisé sur PC avec une version fournie par l’éditeur.

C’est frénétique, ça va vite, ça bouge dans tous les sens, et c’est jouissif de massacrer des démons au rythme d’un bon riff de guitare. La musique est au cœur du jeu, et c’est rafraîchissant d’avoir une telle mise en avant de sa composition musicale. Mais ce n’est pas pour autant que les autres aspects du gameplay sont laissés de côté, bien au contraire.

A Little Piece Of Heaven

Emprisonnée depuis bien longtemps, l’Inconnue, héroïne du jeu, a été dépossédée de sa voix en arrivant en Enfer. Décidée à faire payer la Juge Rouge, le démon responsable de ses maux, elle a fini par se libérer de ses chaînes. Son sauveur : un crâne répondant au nom de Paz qui sera sa voix, le narrateur de son épopée et le blagueur de service. Et il n’est pas avare lorsqu’il s’agit de déblatérer sur l’histoire des Enfers, tandis que la protagoniste parcourt les 8 régions qui composent ce monde.

Chacune d’elle est unique, introduisant de nouvelles mécaniques, soit par le bestiaire soit par l’arsenal. Comme on peut s’y attendre d’un tel endroit, tout y est désolé et en ruine. Mais pour autant, aucun niveau ne se ressemble, dévoilant des paysages uniques, et parfois sublimes, dans ce royaume. Metal: Hellsinger profite véritablement de sa construction en couloir pour exposer ses paysages, tout en laissant suffisamment d’espace au joueur pour s’exprimer.

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Les Enfers existent au-delà de ce que le jeu nous fait traverser

Pour un premier jeu, le level design est impressionnant. Tout est fait pour qu’on se sente à l’étroit tant que l’on n’est pas dans le tempo, avec des hordes d’ennemis qui se ruent sur vous. Une fois le rythme dans la peau, les salles semblent s’élargir, laissant la possibilité de passer de plateforme en plateforme pour esquiver les coups adverses, se rapprocher d’une cible ou attraper un bonus. Mais rien de tout cela ne pourrait fonctionner sans un gameplay de base correct, qui multiplie les possibilités.

Dead Eyes See No Future

Dans Metal: Hellsinger, on passe son temps à combattre des hordes démoniaques. Que ce soit à l’épée ou à l’arme à feu, le principal c’est de toucher tout ce qui bouge. Mais en introduisant les mécaniques d’un jeu de rythme, il faut également penser à caler ses coups au bon moment. Plus un coup est en accord avec la musique, plus il fera de dégâts. Une harmonie qui peut se trouver à l’oreille ou visuellement. C’est d’ailleurs un point sur lequel The Outsiders insiste beaucoup, offrant un premier calibrage son et image, avant de rappeler régulièrement que ces paramètres peuvent être changés.

Mais ce n’est pas la seule utilité de la musique ici. Chaque coup va augmenter le compteur de furie, jusqu’au moment fatidique où le joueur atteint le multiplicateur maximal, le saint facteur « 16x ». Avec ce dernier, les compositions de Two Feathers se dévoilent entièrement, laissant enfin le joueur profiter du chant qui accompagne ces instruments infernaux. C’est une consécration, un moment d’exaltation où l’on se sent surpuissant. Et finalement, ce n’est pas totalement involontaire.

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Chaque coup rythmé augmente la jauge, les dégâts et les points

Le multiplicateur de furie améliore grandement l’efficacité de l’avatar en augmentant sa puissance de feu. Heureusement, pour les moins sensibles au rythme, il existe d’autres solutions pour augmenter cette jauge. Des bonus se cachent dans chaque niveau, certains montant la furie d’un cran, d’autres la menant directement à son paroxysme. Il ne reste alors plus qu’à se laisser guider par le riff endiablé de la musique, se ruer dans tous les sens, et enchaîner les meurtres avec son arsenal infernal.

Emperor’s New Clothes

Équipée seulement de son épée, l’Inconnue déniche très vite de nouvelles armes pour bouter du démon. S’il y en a 6 au total, seulement 2 peuvent être choisies pour accompagner l’épée et le crâne de Paz, car oui, il s’agit aussi d’une arme en plus de tout le reste. Reste à savoir ce qui fait les meilleurs carnages entre le fusil à pompe, efficace à courte portée, le duo de pistolets, adapté aux longues portées, l’arbalète, à la cadence plus lente, et les boomerangs. Qui reviennent vers vous à chaque coup.

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Chaque niveau s’accompagne de supplices à compléter

Mais ce ne sont pas les seuls choix à faire avant de se lancer dans un niveau, puisqu’il est également possible de débloquer des sceaux. Ces derniers offrent des bonus passifs qui renforcent l’Inconnue, mais ne peuvent s’obtenir qu’en complétant des défis. A chaque niveau terminé avec succès, une série de Supplices s’ouvre aux joueurs, l’invitant à réussir un objectif précis. S’ils ne sont pas nécessaires, les sceaux restent de bons avantages, surtout lorsqu’ils permettent d’améliorer la jauge de série rythmique.

Quand la musique est bonne

Évidemment, s’il y a bien une chose que l’on attend de Metal: Hellsinger, c’est une B.O. à couper le souffle. Et pour peu que le metal ne vous rebute pas, c’est un pari plutôt réussi. Si l’on peut effectivement pester que la technique growl est un peu trop utilisée, rendant parfois la lecture auditive difficile, ou que des paterns musicaux se retrouvent facilement, Two Feathers montre clairement un immense respect envers le genre. C’est un véritable hommage rendu aux groupes ayant évolué dans ce style depuis plus de 3 décennies, et ça fait du bien aux oreilles.

Le groupe ne s’est d’ailleurs pas privé de faire appel à des chanteurs reconnus pour diversifier l’expérience. On y retrouve notamment Alissa White-Gluz du groupe Arch Enemy, Matt Heafy de Trivium ou encore Serj Tankian, de System of a Down. Du beau monde habitué à l’exercice, mais où chacun apporte son expertise pour que la musique sonne juste. Et ce ne sont que quelques noms parmi la dizaine ayant pris part à ce projet.

Il n’y a pas à dire, Metal: Hellsinger est diablement efficace dans ce qu’il propose. C’est un bon jeu de tir, même s’il manque parfois de panache. Heureusement, sa musique redynamise clairement le tout, proposant un défi rythmique à quiconque veut s’y essayer. Cela reste cependant une expérience assez courte, et on aurait clairement aimé pouvoir en profiter un peu plus longtemps. Surtout lorsque la fin propose une telle ouverture.

Le bilan du test de Metal: Hellsinger

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Un défouloir jouissif à la B.O. ennivrante

Avec ce jeu, The Outsiders frappe fort. Ayant décidé de mettre en pause Darkborn leur premier projet, c’est finalement Metal: Hellsinger qui marque leur entrée dans le monde vidéoludique. Et, sans trop en faire, le studio montre un immense respect pour les genres dont il s’inspire, que ce soit pour son gameplay ou sa bande-son. C’est bon, c’est rafraîchissant, et ça donne envie d’en voir plus.

Les points forts

  • Une B.O. captivante qui résonne comme une lettre d’amour au metal…
  • Un arsenal léger mais très convaincant
  • Les décors représentés sont sublimes et diversifiés
  • Enfin une construction en couloir qui s’assume et en tire profit

Les points faibles

  • … mais qui peut vite faire mal au crâne
  • Une histoire courte qui ne se finit pas vraiment

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