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Découverte : Pharaoh : New Era le retour d’une légende

24 ans après, Pharaoh est de retour.

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Un classique parmi les City-builders, Pharaoh fait son retour via un remake que l’on n’attendait pas vraiment. Il faut dire que Pharaoh : A New Era prend le pari risqué de venir se placer sur un secteur très compétitif (les jeux de gestion) avec comme base, un jeu datant de 1999. Encore plus osé, ce remake ne vient en aucun cas changer les mécaniques principales du titre, se basant donc sur l’idée qu’un jeu de plus de 20 ans pourrait rivaliser avec les références actuelles du genre. En tant que fans du premier opus, nous avions hâte de tester Pharaoh : A New Era afin de pouvoir le comparer au titre d’origine, mais également aux autres jeux et plus particulièrement à ce qui se fait de mieux actuellement.

Un coup de cœur ou un coup de gueule ? Une envie, une passion du moment ? La rédaction vous invite à découvrir un jeu, qu’il soit récent ou non, et vous incite à y jouer, ou non.

Pharaoh, surfer sur la vague de la nostalgie

Sorti en 1999 sous la patte experte d’Impressions Games (les franchises Ceasar et Lords of the Realm) et de Sierra Entertainment (qui a notamment publié la franchise Half-Life), Pharaoh s’est imposé rapidement comme une référence du City-building. Il faut dire que le jeu combinait à l’époque l’expérience de la franchise Ceasar (trois jeux) et l’univers magique de l’Egypte, parfaitement rendu grâce à une bande-son et une direction artistique soigneusement orchestrée. Le jeu est donc un hit et sera même suivi d’une extension avec Cléopâtre : Reine du Nil en 2000. 

Le trailer de lancement du jeu.

Deux décennies plus tard, c’est fort de ce succès et de la nostalgie gravitant autour de cette franchise que les Français de Triskell Interactive et Dotemu ont décidé de proposer un remake du jeu de gestion. C’est peut-être là que se trouve notre principal problème avec Pharaoh : A New Era : a-t-on vraiment besoin d’un remake quand on parle d’un City-builder avec une vue façon 2D isométrique ? S’il est évident que le jeu original dispose de graphismes aujourd’hui dépassés, l’intérêt d’un tel jeu est bien ailleurs.

Au final, ce concept de faire du « pseudo neuf » avec un classique ne nous plait pas et le résultat nous a vraiment laissé sur notre faim tant sur les évolutions apportées que sur la réalisation globale.

Pharaoh : A New Era, une réalisation loin d’être parfaite

Au lancement du jeu, nous avions hâte de pouvoir directement plonger dans la phase de la gestion de notre cité et les premiers écrans du menu ont placé nos attentes très haut. Il faut dire que sur le plan artistique, la magie de la bande-son originale a été conservée. Mieux, l’aspect visuel de la cinématique (bien différente de l’originale) et des menus nous a vraiment plu, donnant un côté néo-retro à l’ensemble.

Cet engouement a perduré quelque temps lors de notre première partie (on s’est directement lancé dans une partie personnalisée, nos dernières sessions sur la version originale ne datant pas) puisque l’on avait l’impression de retrouver un vieil ami. Toutefois, plusieurs éléments ont rapidement refroidi notre ardeur à commencer par les graphismes. Il est clair que le studio a beaucoup travaillé pour moderniser l’ensemble, néanmoins le résultat n’est pas aussi bluffant que l’on était en droit d’espérer. Bien sûr, l’évolution entre 1999 et 2023 est importante mais ce nouveau titre n’est clairement pas au standard des meilleurs jeux de l’industrie. Si on ne joue pas à un City-builder uniquement pour ses graphismes, on aurait aimé un rendu final un cran supérieur puisque nous avons droit à un remake. On a ici une forte impression d’un remaster plutôt que d’un remake, à l’image de ce qu’Electronic Arts a su faire sur le premier Red Alert.

Mais c’est un autre point qui dérange sur ce Pharaoh : A New Era, les changements apportés au gameplay et à l’interface. Si un remake doit savoir suivre les codes de l’original, on s’attendait à un peu plus d’évolution sur l’aspect gameplay. Or, sur ce point, rien n’a changé et les mêmes techniques de l’original fonctionnent ici. Certains diront que c’est une force mais hélas, les bugs et exploits de la version 1999 sont également présents dans ce remake.

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Un bateau sur la route principale, un bug déjà présent sur la version 1999.

Pire, le studio a beaucoup communiqué sur l’interface repensée, or c’est justement celle-ci qui est la faiblesse de ce produit. Alors que la version originale disposait d’une UI relativement simple mais très (trop) complète, on a ici quelque chose qui se voudrait plus élaborée mais qui manque de souplesse. On passe donc son temps à ouvrir des menus et sous-menus, pour au final le même résultat que la précédente UI. Même pour un joueur qui ne serait pas habitué à l’ancienne version du jeu, cette organisation n’est pas efficace.

Moralité, on se pose la question de l’intérêt d’un remake d’un jeu de gestion, qui met l’accent sur la modernisation du contenu visuel, alors qu’en réalité l’aspect visuel d’un tel titre n’est jamais sa force. On est également en droit de se demander si un remaster HD avec une nouvelle bande sonore et quelques petits changements visuels (là encore façon Red Alert) n’aurait pas était suffisant. D’autant que le contenu (les missions) est le même que celui de l’original et de son extension (le remake comporte directement les scénarios de l’extension Cléopâtre : Reine du Nil) à quelques détails près.

Pharaoh : A New Era un échec ?

Si on doute beaucoup quant à l’intérêt du remake pour un joueur émérite de la version originale, notre avis sur Pharaoh : A New Era n’est pas totalement négatif. En effet, l’un des avantages de reprendre un classique est de pouvoir assurer un bon fonctionnement sur des architectures de jeu plus modernes. Pharaoh est désormais accessible sur un PC récent disposant d’un écran dépassant une résolution de 800×600 sans avoir besoin de modifier des fichiers du jeu ou d’espérer que l’outil de compatibilité de Windows fonctionne.

En outre, Pharaoh : A New Era est une bonne introduction à l’univers des City-builders puisque son gameplay demeure très facile de prise en main. Le monde de l’ancienne Egypte étant toujours très populaire, une version plus moderne et récente attirera forcément des joueurs souhaitant découvrir les jeux de gestion. Sur ce point, c’est une très bonne base de départ puisqu’il couvre la majorité des concepts que l’on retrouve ailleurs : répondre aux attentes de la population, gérer les finances, planifier ses constructions et savoir s’adapter à des événements imprévus.

En conclusion, Pharaoh : A New Era n’est pas un mauvais jeu puisqu’il conserve la majorité des forces d’un titre qui a marqué son temps. Toutefois, c’est un remake assez inégal avec un bon travail sur l’aspect son et sur l’ambiance, mais qui échoue notamment dans la modernisation de son interface.

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