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Ankama condamné par le tribunal judiciaire de Lille

Un jugement qui n'est pas définitif.

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Ce n’est pas la première fois qu’Ankama se fait attraper pour son climat pas toujours très agréable en interne. Et la condamnation du tribunal judiciaire de Lille ne risque pas de redorer leur blason. Le 30 juin 2023, Ankama a été condamné pour avoir initié une action en justice avec intention de nuire à toute personne entendant opposer une critique ou ouvrir un débat sur les pratiques managériales de la société. En somme, une procédure-bâillon pour cacher les méfaits des têtes de l’entreprise.

En 2017 et 2018, Ankama s’était déjà fait afficher dans la presse par des employés pointant la direction comme source de soucis, avec des salaires bien en-dessous du marché. Le tout enrobé dans des phases de crunch soutenues dans toutes les branches de l’entreprise. Des conditions bien moins glorieuses que ce que l’on présente publiquement.

Le STJV, impliqué dans la vie de nombreux syndicalistes de l’industrie vidéoludique française, s’est emparé de l’affaire. On apprend ici qu’un ancien employé, Monsieur A., avait produit une attestation de témoignage au bénéfice d’un ancien collègue licencié en 2022, Monsieur B. Mais 20 jours avant l’audience devant le Conseil des Prud’hommes, Ankama a attaqué Monsieur A. pour dénigrement et faux témoignage. Seulement, tout ne s’est pas passé comme prévu.

« La présente instance apparaît n’avoir été guidée que comme un moyen de pression exercé à l’encontre de l’ex-salarié demandeur, Monsieur B. mais également de tout autre de ses collègues qui pourrait souhaiter attester dans le cadre d’un litige prud’homal contre cette société. »

Tribunal judiciaire de Lille, jugement du 30 juin 2023

Une direction problématique

Les plus connaisseurs savent d’ores et déjà qu’Anthony « ToT » Roux, PDG d’Ankama, n’est pas toujours l’être le plus bienveillant qui soit. Surtout lorsque l’on touche à des projets qui lui sont chers. Pourtant, une enquête de Pixels, la rubrique jeux vidéos de Le Monde, révèle qu’il s’agit d’une personnalité possessive, méfiante voire paranoïaque, et dont le management inspire la peur chez ses employés. Mais le PDG continue d’affirmer qu’il s’agit d’une cabale à son encontre. Le tout organisé minutieusement par le STJV et d’autres syndicats qui en auraient après lui.

Il n’est cependant pas le seul mis en cause ici. Le service des ressources humaines d’Ankama est également pointé du doigt, prenant le plus souvent la défense de la direction. Il semblerait que la vie dans cette entreprise ne soit pas des plus agréables lorsque l’on est en bas de l’échelle. Le jugement rendu pointe ainsi des problèmes majeurs qui mettent en cause les plus hauts placés.

« Cette action s’analyse donc en une volonté délibérée de porter atteinte à l’exercice des droits de la défense et il est donc établi qu’elle a été menée avec une intention de nuire à toute personne entendant opposer une critique ou ouvrir un débat sur les pratiques managériales de cette société. »

Tribunal judiciaire de Lille, jugement du 30 juin 2023

Toutefois, ce jugement n’est pas définitif. Ankama a fait appel pour faire valoir ses droits, et espérer un jugement en leur faveur. Il faudra donc se montrer patient avant d’avoir le fin mot de cette histoire. Cela pourrait être l’occasion d’avoir de nouveaux témoignages quant à la relation qu’entretien la direction avec ses employés.

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