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Test : Warhammer 40,000 Rogue Trader fait ses premiers pas dans le cRPG

Des débuts remarquables menés par un studio qui maîtrise les codes.

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Maîtrisé par une poignée de studios seulement, le cRPG semble de nouveau émerger pour des licences phares du jeu de rôle. Pour Owlcat Games, studio russe à l’origine de Pathfinder, c’est surtout l’occasion d’offrir son premier jeu du genre à une licence pourtant bien connue. Warhammer 40,000: Rogue Trader fait ses grands débuts dans un style qui lui sied, pour un résultat plus que convaincant.

Ce test de Warhammer 40,000: Rogue Trader a été réalisé sur PC avec une version fournie par l’éditeur.

Difficile de ne pas vouloir comparer ce titre à un autre cRPG sorti il y a peu. Une histoire riche, des possibilités quasi-infinies dans l’approche des combats, une personnalisation complète de son avatar, un univers dense aux caractéristiques parfois cryptiques… Comment ne pas voir les similitudes et différences avec Baldur’s Gate 3. Mais les moyens des deux studios ne sont pas les mêmes, et l’ambition débordante de Larian lui a permis de créer une anomalie démesurée. Il ne s’agit pas du nouveau mètre étalon du genre, et il serait malvenu de reprocher à Owlcat Games de ne pas avoir atteint un tel niveau.

En route pour le 41è millénaire

Sobrement nommé comme le premier livre de la licence, Warhammer 40,000: Rogue Trader nous plonge au cœur d’une lutte de pouvoir. Quand la succession d’un empire commercial est mise sur le devant de la scène, les opportunistes savent se montrer. Mais ce n’est pas le cas de notre personnage, qui se voit endosser le rôle de libre-marchand héritier avant de partir explorer les confins de l’Imperium. Débute alors sa quête à travers un espace peu connu regorgeant de dangers.

Le jeu est un appel à l’aventure tout ce qu’il y a de plus banal, et son introduction n’est pas particulièrement passionnante. Il faut quelques heures à Owlcat Games pour mettre en place son histoire et enfin proposer quelque chose qui soit véritablement prenant. Une fois dedans, il faut l’avouer, difficile d’en sortir avant d’aller au bout. Seulement, ce n’est pas forcément un effort que tout le monde sera prêt à faire. C’en est presque un code du genre, tant cette lenteur introductive est récurrente dans ces jeux. Le contenu est dense, il faut prendre le temps de l’amener correctement. Mais il est regrettable de devoir attendre autant avant de voir ce qui se cache réellement ici.

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Le ton est donné, on ne va pas rire longtemps ici

Pour ceux qui prendront la peine de s’y intéresser, un univers aussi fascinant qu’immense les attend. C’est toute la majesté de Warhammer qui se découvre au fil des heures, permettant de découvrir la licence sans difficulté. Le jeu s’adresse aussi bien aux néophytes qu’aux vétérans, et propose une expérience aussi bonne pour les uns que pour les autres. Que ce soit à travers l’exploration, les combats ou encore les dialogues, on ne se sent jamais perdus. Ou en tout cas, pas plus que notre avatar, qui permet de découvrir tout cela avec un œil nouveau.

A la conquête de l’espace

Cette volonté d’être une porte d’entrée à la licence est d’ailleurs visible dès les premiers instants. Après avoir choisi le scénario à jouer, le jeu propose plusieurs difficultés. 5 sont disponibles de base pour offrir l’expérience la plus agréable possible selon le niveau du joueur. Mais il est également possible de personnaliser sa difficulté grâce aux nombreux éléments présents. Modificateur d’esquive, dégâts infligés ou encore bonus sur les jets de compétences peuvent être réglés.

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Plein de réglages, pour s’offrir l’expérience de ses rêves dans un univers dystopique

Tout cela permet de se lancer dans la campagne principale de la manière la plus personnelle possible. On adapte les curseurs pour se mettre au défi, pour éviter certains pans du gameplay où l’on ne brille pas forcément, ou tout simplement pour juste découvrir l’histoire sans se préoccuper du reste. L’emphase peut donc être faite sur l’exploration, qui est l’un des gros morceaux de Warhammer 40,000: Rogue Trader. Que ce soit sur la terre ferme ou dans l’espace, les décors parcourus sont divers, variés, mais surtout démesurés. Et, chose surprenante, il est possible d’y jouer à la manette. Un contrôle popularisé ces dernières années dans le cRPG, et qui est très agréable ici.

La quête principale nous mène ainsi de planète en planète, de système en système, sans trop nous forcer la main. Il y a bien quelques limites, mais globalement, il est possible de se rendre où l’on souhaite pour progresser. Ce n’est pas une aventure linéaire qui nous est proposée. On profite d’une liberté phénoménale lors de l’exploration, et cela contribue grandement à l’appréciation du jeu. Les compagnons rencontrés en cours de route ont d’ailleurs de nombreux conseils à nous apporter si l’on se sent perdu dans cette immensité. Et ce sentiment n’est d’ailleurs pas concentré sur l’exploration, puisque les combats l’offrent aussi.

Un arsenal prêt à décimer une armée

Jeu de rôle oblige, tous les personnages se voient dotés d’une classe dans Warhammer 40,000: Rogue Trader. Il s’agit ici de ce qu’ils appellent une doctrine, et cela va impacter la manière d’appréhender les affrontements. Au départ, 4 spécialisations sont disponibles. Le Tireur d’élite, évoluant à distance, l’Adepte, jouant plutôt avec son intelligence à distance, le Leader, un soutien qui mène les troupes à la force de sa volonté, et le Combattant, dont la puissance au corps à corps est inégalable. Mais tout ceci n’est qu’un avant-goût de ce qui attend vraiment les joueurs, avec diverses spécialisations plus poussées disponibles au niveau 16.

Selon la classe choisie, les caractéristiques à privilégier ne seront pas les mêmes. D’ailleurs, selon les origines du personnage créé, elles pourront détonner complètement avec le style de jeu choisi. Et comme pour Baldur’s Gate 3, la liberté qu’offre le créateur de personnage est un véritable atout. Il faut être capable de jouer avec les différentes options pour rendre le tout le plus cohérent possible, ou alors partir sur un avatar loufoque pas très doué dans son domaine. Les possibilités sont immenses, à tel point que ce trop plein d’informations peut vite être déroutant pour quelqu’un qui ne connaît rien à l’univers.

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En cliquant sur une compétence, il est possible d’en apprendre plus sur sa fonction

C’était notre cas, et ce genre de petits défauts saute aux yeux tant l’univers de Warhammer est dense. C’est d’ailleurs un point noir qui s’étend un peu sur l’introduction du jeu et de ses mécaniques. On se retrouve très vite noyé d’informations essentielles, en quelques minutes seulement, et le seul moyen d’en apprendre d’avantage est de lire l’encyclopédie gentiment fournie en jeu. Ce n’est pas nécessairement rédhibitoire, mais s’enfiler l’équivalent d’un livret de règles complet sur le fonctionnement du jeu en peu de temps n’est pas très agréable. Quitte à perdre un peu plus de temps dans les menus, on aurait aimé que Owlcat Games nous prenne plus par la main au début, le temps que l’on prenne nos marques.

Marquer l’essai

Pourtant, même s’il aura fallu que l’on ralentisse le rythme pour tout comprendre, on ne peut pas dire que le jeu ait raté son coup. Au contraire. Une fois les premières heures laborieuses passées, on plonge sans mal dans cet univers aux règles complexes et réfléchies. Warhammer 40,000: Rogue Trader est une excellente porte d’entrée à cet univers et donne vraiment envie d’en voir plus. C’est d’ailleurs ce qui semble prévu, puisque si le choix du scénario est pour le moment limité à la campagne principale, tout est fait pour préparer l’arrivée d’un DLC, voire de campagnes créées par la communauté. Même si l’absence d’un mode de création de campagne indique plutôt le contraire.

Le jeu n’est pas parfait. Loin de là. La musique n’est que rarement marquante, le level design est parfois trop chaotique, rendant la navigation compliquée, les combats manquent par moment d’enjeux et quelques autres défauts se glissent encore çà et là. On peut regretter que le doublage ne soit pas constant, qu’il faille digérer des lignes et des lignes pour avancer. Que le journal de quête soit très sommaire sur les objectifs déjà accomplis, forçant à se rappeler parfois d’événements survenus il y a des dizaines d’heures.

Mais tout ça n’est rien en comparaison avec ce qu’il entreprend et réussi. A travers lui, on sent l’amour que portent les développeurs pour le genre, mais aussi pour la licence. Il se montre généreux et complet, cela sans même chercher à se vendre trop cher. Pour 40€, on se retrouve avec un titre très dense, riche en contenu, avec une bonne rejouabilité, mais surtout plus d’une centaine d’heures de jeu en perspective. On ne peut que donc conseiller aux fans de Warhammer et de cRPG de s’y intéresser.

Le bilan du test de Warhammer 40,000: Rogue Trader

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Un début marquant dans le genre du cRPG

Avec Warhammer 40,000: Rogue Trader, la licence fait une entrée remarquable dans le monde du cRPG. Elle le doit en grande partie à la maîtrise de Owlcat Games, qui prend le temps nécessaire pour lancer son histoire. Riche aussi bien en récit que dans ses possibilités, le jeu propose suffisamment d’approches différentes pour attirer tout type de joueurs. Allant même jusqu’à permettre de personnaliser les paramètres de sa campagne pour s’adapter. Mais malgré ses tutoriels il peut parfois manquer de clarté, quitte à rendre la compréhension de certaines mécaniques un peu brumeuse.

Les points forts

  • Une histoire haletante et réussie…
  • Des combats stratégiques et épiques
  • La personnalisation de la campagne est un vrai plus
  • Une ambiance et un univers fidèlement retranscrits
  • La prise en main manette est agréable

Les points faibles

  • … Même si le démarrage est un peu long
  • Il est parfois trop vague dans ses explications
  • Un level design un peu trop chaotique par moment

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