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Test de Diablo II: Resurrected, le meilleur hack’n’slash des années 2000

Retournez en Sanctuaire pour bouter les forces infernales de Diablo et ses frères hors de ce monde dans une version remastérisée.

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Attendu depuis de nombreuses années, le hack’n’slash de Blizzard revient, mais pas dans un nouveau titre. 21 ans après leur arrivée, Diablo et ses frères sont de retour sur nos écrans avec quelques améliorations. Vicarious Visions propose ainsi un trip nostalgique dans des régions infernales, mais cela suffit-il à raviver la flamme ? C’est ce que nous nous sommes demandés en écrivant ce test de Diablo II: Resurrected.

Ce test de Diablo II: Resurrected a été réalisé sur PC avec une version commerciale.

Pas de surprise ici, on se retrouve face au même jeu qu’il y a 20 ans. Et s’il est toujours jouissif de massacrer du démon à la pelle, les mécaniques de Diablo II n’en restent pas moins poussiéreuses.

Diablo II: Resurrected c’est le même jeu, en plus beau

Sorti en 1996, Diablo a posé les codes d’un nouveau genre en proposant une descente aux Enfers où le chasseur n’est autre que le héros. 4 ans plus tard sort sa suite, qui ne s’est pas contentée de se reposer sur ses lauriers, mais a défini le hack’n’slash. Plus ambitieux que son prédécesseur, tous les aspects sont approfondis pour parfaire l’expérience. Il n’est désormais plus question de parcourir les 16 étages d’une église, mais de parcourir le monde à travers 5 actes majeurs qui vont jalonner l’histoire.

La personnalisation profite aussi de ces années de développement pour s’étoffer. Les 3 classes basiques du RPG lambda cèdent leur place à 5 nouvelles (7 avec l’extension Lords of Destruction en 2001), chacune profitant d’un gameplay unique. Et puisque les statistiques ne sont pas suffisantes pour offrir de la diversité, chaque classe est dotée de 3 arbres de talents pour se spécialiser dans un domaine particulier. Chaque joueur peut ainsi trouver son compte et progresser au gré de ses envies.

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Le choix des compétences est capital

Vicarious Visions l’a bien compris et n’a clairement pas cherché à toucher ce qui a rendu si célèbre ce titre. Quelques modifications pour la qualité de vie sont présentes, comme le ramassage automatique de l’or ou l’opacité de la carte. Mais plus surprenant encore, les bandes-son sont d’époque, légèrement retravaillées pour ne pas faire datées. L’expérience est donc la même qu’il y a 20 ans, et cela même dans les défauts.

Mais aussi les mêmes faiblesses

Si Diablo II est un titre très réputé, il n’est pas exempt de défauts pour autant. Malheureusement, malgré quelques améliorations, cette version 2021 ne cherche aucunement à les combler. On trouve ainsi toujours des disparités monumentales entre certaines classes. Vous vouliez vous investir dans le jeu en mode solo sans jouer paladin, sorcière ou nécromancien ? Oubliez tout de suite cette idée, le mode Enfer vous fera cracher du sang.

C’est un jeu difficile où la mort est commune, avec des pics de difficulté parfois aberrants. Peu importe la préparation effectuée en amont, des boss comme Duriel, Diablo ou le trio de barbares du sommet Arreat ne vous feront pas de cadeau. A contrario, des boss comme Andarielle ou Izual ne sont que des sacs à PV où aucune stratégie n’est nécessaire. Diablo II passe ainsi son temps à osciller entre des combats longs et difficiles. On se contente ainsi d’avancer dans ce long couloir en massacrant tout ce qui s’approche, et en récupérant tout ce qui tombe.

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Duriel, test ultime pour savoir si vous serez assez tenace pour tenir sur Diablo II: Resurrected

Mais plus on avance dans le jeu, plus les allers-retours se font fréquents à cause de l’inventaire limité. Si la gestion de ce dernier à toujours fait partie du charme Diablo, la place allouée reste ridicule. Une fois quelques charmes en poche, il suffit de tuer un monstre élite pour devoir retourner en ville vendre ces objets. Un aspect que Vicarious Visions n’a pas voulu toucher malgré l’agrandissement du coffre et l’ajout d’onglets partagés par les personnages d’un même compte.

Une version HD sans véritable nouveauté

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L’ajout d’une de statistiques avancées est bien utile pour savoir ce qui peut nous manquer

Offrir un lifting au hack’n’slash phare de Blizzard était une excellente idée, de même que l’ajout de certaines fonctionnalités. Cependant, il est assez dommage de voir que les efforts fournis pour proposer une expérience plus moderne n’aient pas été mis à disposition pour proposer un meilleur équilibrage dans le gameplay. On se retrouve ainsi dans le même cas que les 20 dernières années, avec une surreprésentation des paladins et sorcières, ainsi qu’une difficulté très corsée.

Cette dernière n’aurait d’ailleurs pas été un mal si le mode offline du titre avait été conservé. En forçant les joueurs à être connectés à Battle.net, même en mode solo, une certaine latence s’invite dans chaque action. Il faut en permanence prévoir l’utilisation de ses potions ou des portails avec 1 à 2 secondes d’avance pour éviter de se faire avoir. Mais cela veut aussi dire devoir se plier aux heures de maintenance. Pour peu que l’une d’elle souffre de quelques soucis, le jeu devient alors inaccessible pendant plusieurs heures.

Pour un jeu ne proposant rien de plus concret que des textures en 3D et HD, ainsi que des cinématiques remises au goût du jour, cela paraît cher payé. On évite cependant un nouveau carnage à la Warcraft III: Reforged, qui aurait encore une fois fait couler beaucoup d’encre. La base est là, rien de plus, rien de moins. Et finalement, même si on aurait pu s’attendre à mieux, c’est déjà un bon début que d’avoir un remastered qui se contente d’être ce qu’il annonce : une simple mise à jour graphique.

Diablo II: Resurrected, le jeu de la nostalgie

Malgré tout, difficile de ne pas aimer Diablo II: Resurrected lorsque l’on a aimé et chéri l’original il y a de cela 20 ans. On se retrouve face au même jeu, avec les mêmes défauts, la même histoire mais en plus beau. Cela suffit amplement, et Vicarious Visions l’a très bien compris en s’attelant à la tâche. Les options sont remplies de fonctionnalités permettant de retrouver l’expérience d’origine. Un mode Legacy est même disponible, permettant d’explorer le monde avec les mêmes pixels qu’à l’époque. Les sensations sont toujours aussi agréables, et le massacre de démons toujours aussi plaisant.

Son histoire tragi-comique, son ambiance glauque et sombre ou encore cette omniprésence de sang captivent autant qu’ils nous angoissent. On laisse vite de côté l’aspect répétitif du jeu dans le seul but d’en apprendre plus. Et en y rejouant, on pense à Diablo III, ayant abandonné sa DA réaliste, édulcoré son univers ou son manque de profondeur dans le gameplay. Et finalement, 20 ans après, Diablo II reste un meilleur jeu que sa suite.

Diablo II: Resurrected frappe un grand coup, rappelant à quel point la nostalgie est un sentiment puissant qui nous a atteint pendant ce test. On voudrait rester impartial vis-à-vis du jeu, accepter ses erreurs et défauts. Mais au final on se retrouve impuissant, béat face au titre qui nous a tant fait rêver étant jeune. Il reste une véritable pépite, avec une grande difficulté. Mais il a surtout un gameplay très profond qui demande une grande implication du joueur. Il n’est pas question de rester spectateur, mais bien d’être l’instigateur du massacre de démons.

La cinématique d’introduction de Diablo II, de quoi se mettre dans l’ambiance

Le bilan du test

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Une base solide et addictive à la vieillesse marquée

Diablo II: Resurrected, c’est l’original en plus joli, avec quelques améliorations de qualité de vie, mais un gameplay vieillissant. Le titre sent la nostalgie et ne s’en cache pas, ce qui peut être rédhibitoire au vu de la difficulté de certains passages. Malgré tout, le jeu garde son charme d’antan et la magie continue d’opérer même après 20 ans.

Les points forts

  • Un gameplay simple et efficace…
  • Le jeu propose un véritable défi…
  • Une version HD soignée dans les moindres détails
  • Les bandes-son orignales toujours présentes
  • L’univers morbide crée une tension permanente

Les points faibles

  • … Mais aussi mou et répétitif
  • … Parfois trop déséquilibré
  • Un inventaire trop petit
  • Des latences régulières à cause du mode online obligatoire
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