Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors
post

Preview : On a adopté des zombies dans Welcome to ParadiZe

Une apocalypse mi-figue mi-raisin.

welcome-to-paradize-preview-on-a-adopte-des-zombies-en-pleine-apocalypse-pc-ps5-xbox-series

Survivre à une apocalypse zombie en piratant le cerveau des morts pour les transformer en esclaves bien dociles ? Voilà ce que propose Welcome to ParadiZe, le nouveau jeu d’Eko Software. Mêlant survie et RPG à une aventure scénarisée décalée, il faut se montrer audacieux pour voyager à travers le monde en prenant le risque de se faire arracher la cervelle. Mais l’association manque parfois de finesse, au point de rendre obsolète certaines mécaniques.

Ce test de Welcome to ParadiZe a été réalisé sur PC avec une clé fournie par l’éditeur.

Pour cette build, nous avons eu accès au premier biome du jeu, la forêt, et à une petite partie de l’histoire. Une fois la grosse heure passée à suivre le scénario, nous avons pu nous balader librement dans ce monde. Entre équipements, armes, arbre de compétences et personnalisation de son zombie de compagnie, on a pu voir ce que nous réserve ce titre. Inutile de préciser le survivant que nous avons incarné, puisque les 12 personnages disponibles n’ont pour seule différence que leur physique.

Les bases de la survie post-apocalyptique

Dans Welcome to ParadiZe, nous sommes lâchés dans un monde où les zombies sont déjà omniprésents. Les ingénieurs ont donc déjà trouvé le moyen de domestiquer ces créatures impies à l’aide de la technologie. Un petit serre-tête électronique directement branché dans le cerveau, et le tour est joué. Il s’agit là d’une mécanique de jeu centrale puisqu’elle permet de se servir des cadavres environnants pour adopter de nouveaux compagnons. Ceux-ci sont bien utiles parce qu’en plus de nous assister en combat, ils peuvent également récolter des matériaux, nous servir de monture, ou encore de cible pour éviter les attaques.

Autant dire qu’ils sont essentiels pour la survie sur le long terme. En plus d’être de bon larbins pas très difficiles à remplacer, ils permettent notamment de repérer certaines ressources. Selon les environnements, la lueur émise par certains objets au sol a tendance à être trop faible. On passe donc, sans trop le vouloir, à côté de divers matériaux très importants. Les feuilles, qui servent notamment à la fabrication d’une armure, sont particulièrement dures à dénicher. Avec ça, on se retrouve à courir dans tous les sens pour essayer de progresser et obtenir ce qu’il nous faut pour créer sa base.

ressources-recoltables-morts-ennemis-lueur
Dans les clairières, les ressources se voient, mais en forêt c’est bien différent

Heureusement, lorsque celle-ci est établie, il devient possible de récupérer des ressources passivement. Une fois les fondations de son abri posées, on peut s’atteler à la création d’un générateur, puis de pylônes. Demandant de l’énergie pour fonctionner, ils permettent de faire apparaître de 1 à 10 zombies qui vont récolter un type de bien particulier. Dans la forêt, ils nous ont donc permis de créer un énorme stock de bois. Choisir un coin où s’installer n’est donc pas anodin, surtout qu’il ne faudra pas hésiter à s’aventurer loin de chez soi.

Une aventure décalée

Même avec une trame narrative a peine effleurée, on a senti tout le potentiel comique de Welcome to ParadiZe. Les dialogues sont plaisants à lire, les blagues font mouche, et on sent l’inspiration venue d’un autre titre post-apocalyptique. C’est avec un dynamisme et une joie de vivre digne de Fallout que l’on nous introduit à cet univers et à l’exploitation de zombies. Et il faut bien avouer que tout cela met l’eau à la bouche. Mais il faut espérer que le trait ne sera pas forcé tout du long. En attendant, parcourir cette vaste forêt dans cette ambiance était assez agréable.

Les combats, bien qu’un peu mollassons, ne manquent pas de diversité. Des zombies de tout types existent avec des capacités différentes. Les plus communs se croisent un peu partout dans la nature. Mais d’autres, avec des compétences spécifiques, traînent principalement à côté de pylônes. Un peu plus coriaces que la normale, ces morts-vivants sont particulièrement importants à abattre. Outre les ressources laissées par le pylône à sa destruction, ils permettent d’obtenir des bouts d’armure pour renforcer ses zombots, le joli sobriquet donné à nos zombies de compagnie. Ce qui leur octroie de nouvelles compétences comme une provocation, du renvoi de dégâts, ou des clochettes pour alerter les ennemis alentours.

Malheureusement, la couche de lite-RPG superposée à cette aventure semble souvent de trop. Si l’artisanat et l’inventaire ont largement leur place ici, l’arbre de compétences et les niveaux qui l’accompagnent se présentent surtout comme un frein à la progression. L’expérience accumulée au fil des heures de jeu sert à débloquer des talents. Ceux-ci sont passifs, et permettent aussi bien d’améliorer ses capacités de survie, que les dégâts au corps-à-corps et à distance, ou à renforcer les zombots. Mais ce sont surtout de nouvelles armes qui se cachent derrière. Des armes qui, si elles étaient obtenues trop tôt, pourraient déséquilibrer tout le jeu.

arbre-de-competences-welcome-to-paradize
L’arbre de compétence dispose de beaucoup de choix, mais manque cruellement d’intérêt

Des systèmes sous-exploités

Et c’est bien là tout le drame de Welcome to ParadiZe. En tout cas dans cette version que nous avons pu tester. Tout repose sur la volonté de farmer encore et encore, de monter des niveaux de plus en plus laborieux à obtenir. Le tout pour un résultat plutôt décevant, car les améliorations de l’arbre de compétences ne sont pas suffisamment impactantes tant que l’on a pas atteint un certain stade. Et avec des armes bloquées derrière un palier de niveau, on peine à se sentir vraiment paré à contrer une invasion de zombies.

Ces derniers ont d’ailleurs droit à un traitement plutôt avantageux. Si les développeurs ont déjà notifié leur volonté de rééquilibrer la difficulté du jeu, à l’heure actuelle les morts-vivants sont, au choix, trop fragiles ou trop résistants. L’entre-deux n’a pas encore été trouvé, et cela se ressent grandement. Après avoir massacré une centaine de zombies, on peine à en abattre deux. On espère cependant que cet équilibrage touchera également l’apparition des ressources. Car s’il n’était pas trop compliqué d’obtenir du bois et de la ferraille, les feuilles et les cordes sont bien trop rares pour espérer survivre longtemps.

Au final, à vouloir exploiter trop de mécaniques de jeu, Welcome to ParadiZe semble peiner à aller au bout de ses idées. L’aventure est là, avec une grande carte, différents biomes et des ennemis plutôt variés. Il est même possible de trouver des trésors à certains endroits. Mais en contrepartie, les coffres se trouvent toujours derrière un même grillage. Le RPG intervient surtout dans l’arbre de compétences. Dommage qu’il faille faire et refaire les mêmes choses en boucle pour atteindre un niveau décent.

horde-zombies-acces-coffre-tresor
Ce grillage trahi la présence d’un trésor, et ne change jamais

Nos premières impressions sur Welcome to ParadiZe

gamosaurus-avis-test

Plutôt intéressant dans sa proposition, ce que l’on a vu de Welcome to ParadiZe manquait un peu d’énergie. Entre des ennemis soit trop forts, soit trop faibles, et une simplification extrême de tous ses systèmes de jeu, l’aspect survie et RPG sont relégués au second plan. Mais le sentiment d’aventure y est bien présent, avec un ton décalé qui n’est pas pour déplaire. Malheureusement, nous n’avons pas pu aller bien loin. Si le massacre de zombies était attrayant, on espère que les possibilités de personnalisation de son zombot s’étofferont avec la version finale.

Comprendre notre système de notation

0
Donnez votre avis dans les commentairesx