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Test de Deathloop : Une boucle temporelle bien ficelée

Plongez au cœur de la boucle temporelle de Blackreef et planifiez une journée parfaite pour les Visionnaires.

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Véritable coqueluche du monde vidéoludique depuis quelques temps désormais, la boucle temporelle intrigue autant qu’elle fascine. Les français d’Arkane Studios l’ont compris, profitant de leur nouveau FPS narratif pour s’amuser avec. Mais Deathloop brasse bien plus de sujets que cela, et vous pourrez le découvrir au fil de ce test.

Ce test de Deathloop a été réalisé sur PC avec une version commerciale.

Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur le titre, dès les premières minutes Deathloop vient ébranler vos convictions. Alors qu’une aventure narrative classique semblait se profiler, le jeu regorge de surprises et de mystères.

Une île pas comme les autres

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Colt, héros malgré lui

Bienvenue sur Blackreef, une île où le temps n’a pas d’emprise. Une idylle où tous les plaisirs sont permis, même le meurtre. Personne ne peut y mourir, offrant une liberté totale aux habitants, les Éternalistes. Malheureusement, jouer avec le temps a eu des incidences désastreuses, bloquant l’île dans une journée sans fin. Seules deux personnes se souviennent de chaque boucle : Colt et Julianna. L’un veut briser la boucle, l’autre la laisser se perpétuer.

Ici vous incarnez Colt, et il vous faut trouver un moyen de libérer l’île de sa boucle infernale. 8 visionnaires, 4 zones, 4 temporalités. Voilà les informations avec lesquelles il va falloir composer désormais. Le but est d’étudier les terrains, croiser les informations concernant les cibles et les abattre avant la fin de la journée. A vous de déterminer comment vous allez vous débarrasser de ces parasites. Mais soyez vigilants, car Julianna ne cessera de vous traquer pendant ce temps.

Il faut donc planifier les 8 meurtres en parcourant les zones à différents horaires pour relever toutes les informations importantes. Chaque détail permet de se rapprocher du plan parfait, mais il n’est pas nécessaire de tous les trouver pour mettre fin au jeu. Il faut ainsi se balader, découvrir les petits secrets, ou bien forcer le passage vers les visionnaires. En bref, il faut savoir prendre son temps pour étudier toutes les opportunités car « le savoir, c’est le pouvoir ». Toutefois, il n’est pas possible de visiter librement l’île. 

Une narration en 4 temps

Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre de Deathloop, le monde est séparé en niveaux. Changer de quartier ou de période nécessite de retourner dans les tunnels, et de marquer une pause dans le récit. Si ces retours réguliers dans un menu peuvent paraître déroutants, ils permettent à la narration de briller. En morcelant l’histoire au travers d’un choix de niveaux, le jeu devient un puzzle qu’il faut résoudre.

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Après avoir terminé une zone dans Deathloop, retour dans les tunnels et au menu de préparation

Et le fait est que ça marche. En cherchant à recoller les morceaux, on en apprend toujours plus sur Blackreef, son origine, son histoire ou ses habitants. Cela permet également à Arkane Studios d’affirmer sa maîtrise du level design en narrant par le visuel. Que ce soit avec son look inspiré des années 60, ou avec les bribes de conversations entendues en se faufilant quelque part, tout est fait pour raconter quelque chose. En déclinant les quartiers sur 4 périodes différentes, il est toujours possible de découvrir quelque chose de neuf. Aucune boucle ne se ressemble, et on retrouve une immense diversité avec très peu de matière.

Malheureusement, on peut vite passer à côté de la grandeur de cet univers à cause des indicateurs de quêtes. Pour peu que l’on se contente de marquer l’emplacement des indices et objectifs principaux, beaucoup de choses resteront secrètes. Ce qui est dommageable dans un univers où les boucles temporelles sont cohérentes et respectées. Il est cependant possible de désactiver ces pistes, et ainsi laisser sa curiosité prendre le dessus pour résoudre le puzzle. Car, contrairement à Julianna ou aux Éternalistes, l’interface n’est pas invasive.

Un FPS moyen, mais une bonne immersive sim

S’il est une simulation immersive, Deathloop possède un énorme défaut : l’inégalité de son IA. Il est assez courant que les PNJ soient contraints de tenir une zone, ou respecter une route précise. Mais ici, la différence entre les Éternalistes et Julianna est flagrante. Les premiers peinent à faire acte de présence malgré leur nombre, et même les Visionnaires, objectif principal du jeu, ne sont pas très impressionnants. Une fois leurs limites établies lors d’une boucle, il est facile de l’exploiter pour tous les tuer sans jamais se faire toucher.

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Même en se tenant face à eux, les ennemis ne vous repère qu’après un certain temps

A contrario, Julianna pourrait proposer un véritable défi grâce à ses compétences et sa capacité à s’adapter au comportement du joueur. Malheureusement, contrairement à Colt, elle ne bénéficie que d’une seule vie. Il est donc difficile de se sentir menacé lorsque l’on profite de 3 chances pour venir à bout de son adversaire avant de tomber pour de bon. Et ce n’est pas le mode multijoueur, permettant d’incarner la protectrice de la boucle, qui vient changer la donne.

Malgré cela, il faut bien le reconnaître, le titre profite d’un gameplay classique mais qui fonctionne. On ressent aussi bien la puissance des armes que la lourdeur de Colt lors de certaines actions. Ainsi, Deathloop propose une expérience rafraîchissante, loin des mondes ouverts et de leurs milliers d’objectifs. La narration est claire, le puzzle bien ficelé, et si quelques défauts subsistent, parcourir cette île à la recherche de ses secrets n’en reste pas moins plaisant.

Le bilan du test

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Une expérience unique qui exploite aussi bien ses lieux que son thème.

Loin d’être parfait, Deathloop mise avant tout sur son histoire, sa narration et son level design pour marquer le joueur. Sans être insurmontable, le puzzle proposé est suffisamment bien ficelé pour offrir une expérience dont tout le monde peut profiter. Cependant, il vaut mieux désactiver les pistes pour trouver un véritable défi dans le jeu, l’IA n’aidant pas à ce niveau.

Les points forts

  • Une narration riche et intéressante…
  • L’univers est passionnant et cohérent
  • Le puzzle et ses multiples résolutions
  • Des niveaux pensés et construits en plusieurs couches

Les points faibles

  • … Qu’il est possible d’ignorer
  • L’intelligence artificielle est ridicule
  • Des pistes trop dirigistes
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