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Embracer cède des actifs de Saber Interactive pour un nouvel accord

Pour la coquette somme de 247 millions de dollars.

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Toujours en pleine restructuration, Embracer cherche à récupérer de l’argent où il le peut. Et c’est du côté de Saber Interactive qu’il semble se trouver, avec ses propriétés intellectuelles et technologies. Adieu les 500 millions attendus, l’entreprise suédoise se sépare d’une partie de son catalogue après avoir annulé un jeu Deus Ex. Mais la vente de ces actifs ne revient pas à n’importe qui, puisqu’Embracer a trouvé un accord avec Beacon Interactive, une compagnie appartement à Matthew Karch, co-fondateur de Saber Interactive.

Avec cet accord, Saber Interactive regagne donc son indépendance, mais y perd quelques studios et sociétés. Ils récupèrent néanmoins dans cette opération pas moins de 385 projets de développement de jeux en cours, une technologie de moteur propriétaire et de nombreux outils pour les jeux. Tous les studios du label Saber leur reviennent également, ainsi que Mad Head Games, DIGIC, Fractured Byte, Nimble Giant et Sangbox Strategies.

Embracer conserve donc 34 Big Things, 4A Games, Aspyr, Beamdog, Demiurge, Shiver, Snapshot, Tripwire, Tuxedo Labs et Zen Studios. Cependant, Beacon a encore la possibilité de racheter 4A Games et Zen Studios pour un temps. Si le délai est dépassé, ils appartiendront alors au géant suédois. Mais avec cette vente, l’entreprise cesse officiellement toute opération en Russie, comme convenu dans une précédente décision du conseil d’administration.

« Je suis heureux que nous ayons trouvé une solution gagnant-gagnant pour Embracer et les parties de Saber qui vont maintenant nous quitter. Cette transaction place les deux sociétés dans une position plus solide pour prospérer à l’avenir. Embracer est désormais en mesure d’interrompre toutes ses opérations en Russie, conformément à une décision précédente du conseil d’administration, tout en préservant de nombreux emplois de développeurs sous un nouveau propriétaire indépendant. »

Communiqué de presse d’Embracer sur la fin de ses activités en Russie

Une vente salvatrice ?

Pour Embracer, la vente d’une partie des actifs de Saber Interactive est nécessaire pour éponger ses dettes. Après les licenciements, la fermeture de studios et l’abandon de projets, la firme suédoise n’a pas réussi à trouver un équilibre. Cet accord avec Beacon Interactive semble cependant contrebalancer la tendance, en redonnant confiance à Lars Wingefors.

« La trésorerie s’améliore immédiatement et nous restons déterminés à réduire la dette nette. La transaction créée une marge supplémentaire pour amortir la dette conformément aux accords bancaires existants et améliorera la flexibilité financière. Il s’agit de la première transaction des processus mentionnés précédemment et marque une étape petite mais importante dans notre parcours visant à transformer Embracer à l’avenir pour le bénéfice de tous les employés, joueurs et actionnaires. »

Lars Wingefors, CEO du groupe Embracer

Il en va de même pour Matthew Karch, qui estime qu’il était nécessaire d’en arriver là pour le bien des personnes qui travaillent dans ces sociétés.

« Dans le cadre des efforts de réorganisation de l’entreprise face à un secteur en évolution et aux défis géopolitiques, nous avons estimé conjointement que c’était la bonne décision pour Embracer et le noyau de Saber de se séparer. Ce désinvestissement laisse les deux parties dans de bien meilleures positions pour développer nos activités respectives. Je continuerai de rester un actionnaire important à long terme d’Embracer et nous resterons partenaires sur plusieurs projets en cours et futurs. »

Lars Wingefors, co-fondateur de Saber Interactive et directeur de Beacon Interactive

Cependant, et comme il le précise, la vente des actifs de Saber Interactive ne signifie pas la fin d’une collaboration avec Embracer. Dans son communiqué, le groupe annonce qu’il conserve 14 titres, dont 2 projets avec Beacon Interactive. On peut donc voir que Killing Floor 3, Teardown, ainsi que le catalogue de Zen Studios, Aspyr et Tripwire leur appartiennent encore. De même que le prochain AAA de 4A Games, un AAA annoncé basé sur une licence majeure, un AAA pas encore annoncé, et un AAA de tir multijoueur. Cela, en plus de quelques AA dont Saber et ses filiales avaient la charge.

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