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Test de Immortals of Aveum, banal mais sympa

Attention à la crise d'épilepsie !

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Il y a parfois des jeux dont on n’attend pas grand-chose, certains arrivent toutefois à nous décevoir, alors que d’autres réussissent à surprendre la communauté. Honnêtement, nous n’espérions pas grand-chose d’Immortals of Aveum. Le jeu cumulait plusieurs signaux négatifs avant même sa publication : une première présentation anodine, un manque de communication autour du jeu de la part d’EA et une sortie repoussée de quelques semaines pour tomber en plein mois d’août. Malgré cela, les équipes d’Ascendant Studios proposent un titre plutôt efficace, même s’il manque cruellement d’originalité.

Ce test de Immortals of Aveum a été réalisé sur PC avec une version commerciale du jeu via l’EA Play Pro.

On ne va pas vous le cacher, certains passages et éléments du jeu nous ont vraiment endormis, au sens littéral du terme. Pour autant, Immortals of Aveum est loin d’être un jeu raté, ni même dépourvu d’intérêt. Néanmoins, ce FPS utilisant de la magie avait malgré tout le potentiel pour être bien plus original et captivant que le produit final.

Un jeu qui manque d’originalité

Ce titre pourrait résumer notre test tant cette idée a été présente tout au long de nos heures passées sur Immortals of Aveum. Visuellement parlant, le jeu est une réussite avec un univers très beau et riche en couleurs. La profondeur de champ sur certaines zones est assez incroyable, tandis que l’environnement varie pas mal au fur et à mesure de l’aventure. Toutefois, on a souvent l’impression d’avoir déjà vu une région ou un panorama dans un précédent jeu.  

Un des points forts du jeu réside dans ses effets de lumière. Le contraste entre le jour et la nuit, les effets d’ombre et surtout, l’utilisation de la magie, sont particulièrement réussis et contribuent à rendre le jeu un poil plus unique. En outre, si l’histoire transporte le joueur dans des zones dépourvues de personnages avec lesquels on peut interagir, ces effets de lumière tendent à donner un peu plus de vie à des paysages assez vides.

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Les effets de lumière sont très réussis.

Mieux, on a un véritable sentiment de puissance via l’utilisation de la magie. Les couleurs sont vives, les animations assez bien travaillées et on n’a pas trop de mal à visualiser les impacts de nos sorts sur les adversaires.

Si l’aspect visuel est globalement une réussite, l’histoire est quant à elle, un peu limitée.  Là encore, on enchaine le bon et le cliché, avec malgré tout un scénario qui ne se développe pas si mal au fil des heures de jeu. On regrette notamment le manque de dialogues et de quêtes secondaires, dans un univers qui est loin d’être ouvert. Les missions s’enchainent sur un rail et la liberté de découverte est extrêmement limitée. En outre, les personnages (héros inclus) manquent un peu de personnalité et tombent souvent dans le cliché. Toutefois, on note là encore une certaine évolution dans le temps, un point assez positif en soi, mais qui pourrait être raté par les joueurs qui abandonneront le jeu après quelques heures. 

Immortals of Aveum, un FPS… magique ?

Le cœur du jeu, le point qui se veut le plus original, réside dans le gameplay. Un mélange de FPS et de RPG magique. Ainsi, vos attaques sont globalement toutes liées à un des trois arbres de magie : rouge, bleu, vert. Chaque aspect octroie un style de dégâts assez spécifique ainsi que des attaques spéciales à charger. En outre, vous pouvez utiliser la magie pour vous protéger, pour vous soigner (même si on est plutôt sur un consommable de soin), mais également pour interagir avec certains éléments du décor.

Hélàs, ce point résume un peu à lui seul notre vision sur le gameplay du jeu. Sur le papier, vous pouvez utiliser votre pouvoir magique à l’image de la force dans Star Wars, pour déplacer une grande statue ou un pont. Toutefois, ce pouvoir est limité à des situations prévues dans le scénario. On se retrouve donc avec la possibilité d’interagir avec des objets, mais uniquement quand le jeu l’a prévu.

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Un univers au design très réussi mais qui manque de vie pour créer des interactions.

Sur un plan plus large, le gameplay est extrêmement dynamique. Votre mobilité est grande d’autant que vous disposez, dès la première minute du jeu, d’un double saut et d’un dash en avant ou en arrière. On va être franc, sur un FPS, cette mobilité extrême devrait perdre les joueurs les plus occasionnels, tandis que les fans de Quake ou de Doom s’amuseront à rebondir dans tous les sens pour éviter les tirs ennemis.

Car il faut rappeler qu’avant toute chose, Immortals of Aveum est un jeu de tir. Ainsi, vos sorts offensifs de magie sont principalement des projectiles, qui nécessitent de viser. Même si les joueurs grâce une manette disposeront d’aides à la visée, ce système ne semble pas bien équilibré. On se retrouve donc avec des projectiles qui visent et suivent les mouvements de vos adversaires (école de magie verte), tandis que d’autres nécessitent une visée précise pour toucher votre cible (école de magie bleue).

Au final, notre approche a été de bourriner gaiement avec l’école de magie rouge, en utilisant le grappin pour ramener nos adversaires plus près de nous afin de les éliminer en aoe, le tout en sautant en permanence dans tous les sens. Le gameplay devient encore plus chaotique lorsque les vagues d’ennemis sont nombreuses, étant donné que vos animations s’ajoutent à celles de vos cibles.

Beaucoup de fausses bonnes idées

Typiquement, notre approche bourrine (efficace dans toutes les difficultés) démontre bien que les concepts sur papier ne rendent pas toujours bien en jeu. Pourtant, les développeurs ont vraiment tenté d’ajouter beaucoup d’éléments au gameplay d’Immortals of Aveum.

A commencer par un très large arbre de talents qui comporte pas moins de 80 éléments à débloquer. Un plateau si grand que l’on s’y perd rapidement, avant de se concentrer sur un ou deux éléments de magie que l’on a tendance à spam en priorité. Au final, si l’option de jouer plusieurs écoles de magie à la fois existe, vous vous rendez rapidement compte qu’un ou deux sorts permettent de nettoyer la map efficacement. Pire, le système d’aide à la visée avec une manette rend certaines options particulièrement difficiles à utiliser, si vous n’avez pas l’habitude des FPS. Surtout si on prend en compte la nécessité de bouger dans tous les sens afin d’éviter les attaques de certains boss.

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L’histoire est hélas assez banale malgré son développement au cours du jeu.

De la même façon, la possibilité de confectionner et d’améliorer vos objets via un système de craft est assez intéressante. Au départ, on se prend au jeu de chercher à optimiser chaque objet afin de rendre son personnage plus polyvalent. Mais rapidement, vous comprendrez qu’il vous suffit de réellement vous concentrer sur une école de magie et potentiellement, une deuxième en option, pour avancer efficacement dans l’histoire. C’est d’ailleurs ce que ce système de craft vous pousse à faire, puisque les ressources obtenues dans l’aventure sont liées à votre utilisation d’un certain type de sorts. C’est-à-dire que, si vous utilisez principalement la magie rouge, vous obtiendrez plus de ressources de cette école de magie, vous permettant d’améliorer vos objets liés à ce type de sorts, boostant vos dégâts et rendant les autres options encore moins intéressantes.

Enfin, le jeu dispose de tout un système de cartes, d’objectifs et de quêtes mais au final, une bonne partie du jeu est linéaire au possible. On apprécie l’attention portée sur ces éléments, mais leur intérêt est relativement limité.

Un titre à oublier rapidement ?

Si les mois précédents la sortie d’Immortals of Aveum (et notamment le manque de communication de la part d’EA) nous a fait croire à l’arrivée d’un navet, notre temps passé sur le jeu a été plutôt agréable. Ce titre d’EA Originals est loin d’être un échec comme Wild Hearts, toutefois il n’aura pas une place dans l’univers du jeu vidéo à la It Takes Two. On est ici sur une aventure qui manque d’originalité, mais qui néanmoins a le mérite d’être bien réalisée.

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On aurait aimé plus de scènes de vie comme celle-ci.

Mieux, sur le plan technique, on a été habitué à des jeux vendus à moitié terminés et sans optimisation. Ici, Immortals of Aveum est assez propre et visuellement beau. Bref, si vous n’êtes pas un énorme consommateur de jeu solo de premier plan, ce titre pourrait vous séduire une trentaine d’heures.

Le bilan du test d’Immortals of Aveum

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Un jeu qui tombe souvent dans le cliché mais qui a le potentiel de vous amuser quelques heures.

Si le concept d’Immortals of Aveum est assez original, l’histoire et l’exécution tendent trop dans le cliché pour vraiment sortir du lot. Un jeu qui mérite de prendre un peu de votre temps si vous êtes abonnés sur le EA Play Pro ou durant une période de soldes mais qui est loin des références du jeu d’aventure cette année.

Les points forts

  • De superbes effets de lumière, notamment sur les différents sorts
  • Un gameplay très dynamique et nerveux
  • Des graphismes globalement très réussis

Les points faibles

  • Des affrontements parfois très chaotiques
  • Une histoire assez banale et des personnages qui manquent cruellement de charisme
  • Le déséquilibre flagrant de puissance entre les trois écoles de magie
  • Un univers visuellement riche mais particulièrement creux

Comprendre notre système de notation

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