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Test de Blasphemous 2 : dans la cour des Metroidvania

Un épisode bien plus inspiré et inspirant.

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On l’avait quitté il y a quelques semaines avec la folle envie de découvrir tout ce qu’il avait en réserve. Nous revoila à l’assaut de Blasphemous 2, cette fois dans sa version définitive et complète. L’occasion de voir si The Game Kitchen parvient à faire mieux qu’avec le premier opus, qui avait su conquérir le cœur des joueurs malgré quelques rigidités criantes, notamment dans l’exploration. Et de poursuivre la voie tracée par ses extensions.

Ce test a été réalisé sur PC via un code fourni par l’éditeur, et presque aucun moment de rage. Mais presque.

Reprenons là où nous nous étions arrêtés le mois dernier. Blasphemous 2 donne envie, et ce dès les premières minutes du jeu. Le premier du non se montrait très rugueux dans son démarrage, pas forcément accueillant et montrant rapidement un volet de plateforme en-deçà. Ici, c’est tout le contraire. Le pénitent est un peu plus agile, dispose de quelques animations supplémentaires pour parfaire ses mouvements, et tout devient bien plus fluide. La grimpette aux murs a elle aussi été revue, avec désormais des zones clairement identifiables pour que le personnage s’attache. Il n’est donc plus question de se poser devant chaque plateforme pour savoir s’il est possible de l’atteindre, et de quelle manière.

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Même avec une avalanche d’ennemis, il est facile de savoir qui touche, ou pas

Une clarté visuelle qui fait un bien fou, et aide à se projeter directement dans l’aventure. D’autant plus que le jeu propose désormais trois armes distinctes pour se lancer. Une lame, équilibrée et qui permet de découper certaines parois pour avancer. Une paire de rapières, plus faibles mais nettement plus rapides, et qui activent des miroirs faisant office de téléporteurs. Ou un encensoir, arme lourde par excellence, et qui fera résonner les cloches aux alentours. Trois choix pour trois types de gameplay différents, mais qui seront tous récupérables par la suite pour compléter l’arsenal. Même si, malgré les tentatives du level design pour faire alterner les armes, on se retrouvera généralement à conserver son arme préférée, peu importe les situations.

Plus beau, plus fluide, plus accessible

Comme dans tout bon Metroidvania, il sera question d’exploration, d’interrogations, et d’aller-retours pour comprendre comment accéder aux zones qui s’ouvrent petit à petit. La progression se veut d’ailleurs plus fluide dans les premières heures de jeu, qui trouvent un flot naturel assez plaisant. On en vient même à regretter qu’une fois les premiers boss vaincus, le jeu oublie de maintenir ce petit courant d’air qui guide nos pas. A la place, il se contente d’indiquer un à un les objectifs suivants, et c’est dommage. Car le titre regorge pourtant de petits secrets que l’on décèle au fil des passages, et le plaisir de ce genre de jeu réside grandement dans la découverte.

Côté combat, on reste dans cette mécanique assez proche d’un Souls-like. Les affrontements sont avant tout une danse, pour laquelle il faut rester dans le bon tempo. Comprendre les fenêtres durant lesquelles il est possible d’attaquer ou parer, et sinon savoir se montrer patient. Et entre la clarté procurée par les nouvelles animations et une fenêtre un peu améliorée pour les parades, le tout est diablement efficace.

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Non vraiment, c’est beau

Pour couronner l’ensemble, Blasphemous 2 reprend sa magnifique direction artistique que l’on pouvait voir dans le premier. Un sublime pixel art, des symboles et références à la pelle, un bon gros lore, et évidemment l’omniprésence des thèmes religieux. Avec également le retour de Carlos Viola pour la bande-son. Tout est extrêmement soigné, et le charme du premier opus n’est jamais loin.

En revanche, on aurait aimé qu’autant de soin soit apporté à l’interface et aux menus. On pense notamment à l’équipement des charmes, un classique dans ce style de jeu. Là où il est souvent bêtement question de choisir les objets à porter, le système faisant le reste en interchangeant s’il le faut les emplacements, le titre prend le contre-pied. Il faut sélectionner individuellement chaque emplacement, pour ensuite choisir le charme à équiper. Un choix digne d’un psychopathe, et franchement dispensable. L’ensemble de l’interface n’est heureusement pas aussi frustrant, mais aurait bien aimé un peu plus d’attention.

Trop sage ?

Malgré tout, l’impression dégagée ici est bonne. Celle d’un jeu maîtrisé, sûr de ses forces, et de comment les exploiter. Offrant une vingtaine d’heures bien chargée, entre exploration et apprentissage des mouvements ennemis. Alors oui, on pourrait aisément lui reprocher un petit manque de folie. Tout étant finalement assez sage, le jeu n’offre pas vraiment de moment « claque », où une mécanique vient chambouler le gameplay. Les confrontations de boss, réussies, ne laissent pas un souvenir impérissable. Et quelques petits bugs – certains déjà identifiés et qui devraient être corrigés à la sortie – sont venus parasiter l’expérience.

Il en va de même pour les options de personnalisation des builds qui sont disséminées dans le jeu. Plusieurs types d’équipement et effigies sont là pour renforcer un certain élément, réduire les dégâts des pièges ou la capacité d’étourdissement. Les promesses de build adaptés au style de jeu sont certes là, mais au final les options sont assez limitées avant le dernier quart du jeu. Il aurait fallu mieux aménager leur obtention, et ne pas toujours les limiter à un petit cadeau à récupérer en repassant dans une zone une fois une nouvelle mécanique débloquée.

Mais s’attarder dessus pour descendre le jeu serait râler pour l’amour de la contradiction. Blasphemous 2 est solide, prenant, et diablement beau. Il fait ce qu’on lui demande, et corrige grandement les erreurs de son ainé pour offrir un titre nettement plus agréable à prendre en main, et qui sait se montrer accessible.

Le bilan du test de Blasphemous 2

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Comme le laissait transparaître le premier contact, Blasphemous 2 a bon sur toute la ligne. The Game Kitchen a su retenir les leçons d’il y a quatre ans pour compenser les faiblesses du premier opus. En découle un Metroidvania très solide, qui conserve ces combats exigeants, demandant d’entrer dans une certaine danse pour les appréhender. Et toujours avec son magnifique écrin. On lui pardonne donc aisément ses quelques petites faiblesses, tant il sait se montrer prenant jusqu’au bout.

Les points forts

  • Bien plus facile à prendre en main que le premier
  • L’exploration, revue et donc nettement plus agréable
  • Trois armes pour étendre le gameplay et les possibilités
  • Une progression maîtrisée
  • C’est toujours aussi beau

Les points faibles

  • Une interface qui aurait pu être peaufinée
  • Quelques petits bugs qui trainent
  • La partie personnalisation de build, finalement en-deçà
  • Peut-être un peu trop sage

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