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Test de Atomic Heart, la déception des machines

Et si la Russie était la première puissance mondiale, à quoi ressemblerait le paysage ?

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Premier titre du studio désormais chypriote Mundfish et développé pendant plus de 5 ans, Atomic Heart s’est vite imposé comme un projet attendu. Mélange de FPS narratif et action-RPG, c’est son univers qui a le plus attisé la curiosité. La Russie en est la patrie dominante et sa société s’est développée au point d’avoir créé une cité volante. Entre la paix d’après-guerre et un futurisme idyllique, tout n’est finalement pas si rose.

Ce test de Atomic Heart a été réalisé sur PC avec une version fournie par l’éditeur.

Enfin des communistes sont gentils

Dans une réalité alternative où la Russie a développé un polymère programmable, la technologie de la mère patrie a fait un bon en avant. En 1949, c’est donc l’URSS qui met un point final à la Seconde Guerre Mondiale, s’imposant par la même occasion comme la plus grande puissance du globe. Une aubaine pour le pays communiste qui en profite pour user de ses nouvelles ressources dans des avancées scientifiques. Et si la conquête spatiale est son prochain objectif, robots, hologrammes, Internet ou encore énergie alternative au charbon et au pétrole sont déjà en place. De quoi faire rêver, surtout avec la création de cités volantes permettant de mieux protéger l’environnement.

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La Mère patrie Russie a fait du bon boulot pour préserver l’environnement

Seulement, 6 ans après ces événements et alors qu’une paix semble s’instaurer, certaines personnes voient d’un mauvais œil la direction que prennent ces avancées scientifiques. P-3, un agent spécial du KGB, est alors mandaté pour enquêter sur le site 3826 qui ne donne plus de nouvelles et sera l’avatar du joueur. Il ne lui faudra pas longtemps pour que le problème se révèle à lui : les machines se retournent contre les humains. La rebellion est en marche et l’humanité semble condamnée.

Malheureusement, si cet arc narratif est particulièrement intéressant en plus de pointer du doigt un problème moderne, il est très vite relégué au second plan pour des intrigues plus politiques. Cela n’aurait rien de particulièrement gênant si toute cette histoire n’était finalement pas étudiée qu’en surface. Atomic Heart pose des bases passionnantes mais semble avoir peur de prendre position. En résumé, une histoire que l’on aurait aimé découvrir mais qui devient lisse et n’apporte aucune réelle réflexion. Et c’est un problème que l’on retrouve dans tous les autres aspects du jeu, qui ne profite pas plus d’un véritable travail de profondeur.

Des influences dont il est difficile de se détacher

Les inspirations de Mundfish sont nombreuses pour le jeu, mais l’une des plus évidentes est la série Bioshock. Un héros maniant des armes à feu dont les munitions sont limitées, des pouvoirs et un arbre de talent qui renforce ces derniers. Cependant, à l’instar d’un Fallout, l’avancée narrative se fait au rythme du joueur, le temps qu’il s’adapte à ce monde semi-ouvert. Ainsi, de nombreuses mécaniques sont directement reprises de ces jeux, que ce soit dans leurs bons comme dans leurs mauvais côtés.

On se retrouve avec un arsenal plutôt conséquent de 12 armes, à condition de trouver les plans pour les créer. Car Atomic Heart est avant tout un RPG, ce qui veut dire devoir fouiller le moindre recoin de chaque bâtiment pour trouver des ressources, utilisées par la suite pour créer de nouvelles armes, les améliorer ou débloquer de nouvelles compétences. Autant dire qu’il y a de quoi faire, pour peu que l’on ne soit pas encore rebuté par l’abondance d’objets à récolter, ou des combats parfois jouissifs, souvent frustrants.

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Les armes peuvent être fabriquées et améliorées près des points de sauvegarde

Si l’éventail de l’artillerie proposé et l’arbre de talents regorgent de possibilités pour faire évoluer son gameplay, les combats restent tout de même très pauvres dans l’ensemble. P-3 bénéficie d’une esquive, d’une arme et d’un gant capable de faire de nombreuses choses. Pourtant, avec seulement deux emplacements de compétences, difficile d’exploiter pleinement ses capacités. Les décors ne permettent que très rarement d’interagir avec pour surprendre un ennemi, et les quelques combinaisons possibles avec le polymère sont particulièrement inefficaces. Autant se contenter de foncer dans le tas ou vider un chargeur pour s’assurer de survivre.

Un emballage qui cache d’énormes problèmes

Pourtant, si ce gameplay très basique dans l’ensemble reste fonctionnel, l’aspect technique d’Atomic Heart plombe totalement l’immersion. Sortir un jeu loin d’être optimisé étant d’ailleurs devenu presque une norme. Mais parler se focaliser sur l’optimisation ici serait une erreur tant il y a des soucis dans tous les sens. Le plus visible, et également l’un des plus gênants, est la chute de FPS. Régulièrement, sans trop de raisons, le jeu va vouloir dépasser un certain seuil avant de se mettre en panique et se transformer en dispositives.

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Assez fréquemment, le compteur de FPS tombe en chute libre

Mais il y a bien plus qui se cache là-dessous, bloquant parfois la progression. Il est trop courant dans ce jeu de voir des armes disparaître ou des boutons ne pas s’enclencher. Tout comme il est récurrent que passer une arme de la réserve à l’équipement force simplement la fermeture de l’application. Avancer devient alors bien trop laborieux, sans réel sentiment de satisfaction puisqu’une partie des ennemis attendent patiemment de mourir, en plein milieu d’une salle ou d’un chemin. Et cerise sur le gâteau, le DRM Denuvo est de la partie, forçant à être connecté en permanence pour un jeu solo, ne fait qu’ajouter à cette frustration.

Autant dire que le peu d’intérêt que présente l’histoire d’Atomic Heart est vite éclipsé par tout le reste. Impossible de s’impliquer dans ce que le jeu raconte tant tout ne cesse de briser l’immersion. Le potentiel de cet univers est gâché par un manque flagrant de maîtrise au niveau de la technique. En ajoutant à cela un gameplay qui reste trop sage, et on se retrouve avec un titre qui peine à convaincre.

Le bilan du test de Atomic Heart

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Une univers fou qui manque de profondeur dans tous ses aspects

Atomic Heart a bien des inspirations qu’il n’hésite pas à s’approprier pour créer son propre style. En bâtissant le tout sur une version alternative de l’Histoire, il s’offre en prime le luxe d’avoir un univers riche et profondément intéressant. Mais finalement, il ne va au bout d’aucune de ses idées, n’explorant jamais réellement les possibilités de son gameplay ou de son histoire. Combiné à une technique loin pêchant de tous les côtés, on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite.

Les points forts

  • L’univers est riche et intéressant…
  • Des mécaniques bien huilées
  • Une qualité graphique impressionnante

Les points faibles

  • … mais très peu exploité
  • Le gameplay reste trop basique
  • Chutes de FPS fréquentes
  • De très nombreux bugs souvent critiques
  • On s’ennuie quand même très vite

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